Premières lignes est un rendez-vous initié par Ma lecturothèque. Le principe est simple, tous les dimanches, je vais vous citez les premières lignes d’un ouvrage.
Un
Présent : 3 jours après
Des mains, des coeurs, des câlins.
On me bombarde à chaque instant. Mais je ne reconnais pas ces mains, ces coeurs, ces câlins. Ils sont dans ma vision périphérique, la classe entière de terminale que je peux voir du coin de l’oeil. Rien de tout ça n’est les mains, les coeurs ou les câlins que je veux.
– Je suis désolé, Jess.
– Ça craint, Jess.
– Comment des trucs aussi pourris peuvent arriver ?
La meilleure question de la journée. Comment. Des Trucs Aussi. Pourris. Peuvent. Arriver. Et ça commence. Un effondrement. Tout mon être s’enfonçant lentement en moi-même.
– Jess, ma puce.
La main de Maman est aussi légère qu’une plume sur mon épaule. Mon corps aussi lourd que du béton se liquéfie sous ce contact familier. Une respiration saccadée s’en échappe, un lac de larmes se forme au coin de mes paupières, puis se transforme en rivière, et je ne peux pas me retenir, cela coule simplement. Maman me soutient, une pression constante qui se révèle la seule chose m’empêchant de sombrer dans les failles du sol, ou de m’envoler dans les airs.
Des voix murmurent. C’est une commémoration de dernière minute, organisée à la hâte par les parents de Vivi, afin que les élèves du lycée Grady puissent pleurer la défunte ensemble. Mais aucun d’eux,p personne dans cette pièce, ne peut ramper dans le cratère dans lequel je demeure maintenant.
Je suis curieuse de la suite 😀
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